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5 questions à Florimond Debove, du collectif Pris de Court

Le Bain de Murphy avec Jean-Claude Dreyfus, Mitch avec Corinne Masiero... Le collectif Pris de Court surprend, étonne, en faisant participer de grands noms du cinéma français dans des courts-métrages tournés sur la Côte d'Opale, avec des acteurs locaux. Rencontre avec Florimond, l'homme derrière la caméra du collectif...

Florimond Debove jeune metteur en scène prometteur - photo : source Pris de Court

- Bonjour Florimond! Pour commencer, comment est né Pris de Court? Le collectif est né il y a à peu près 3 ans, avec Gautier Navet et moi-même. On s'est rencontrés parce qu'on avait un ami en commun et une passion commune : le cinéma. Je faisais mes études sur Lille et lui était ici, à Boulogne. Lui avait déjà écrit des scénarios, et moi, mon rêve était d'être réalisateur. Je n'avais juste jamais eu le petit coup de pouce pour passer à l'étape supérieure. Du coup, on s'est lancés, avec le court-métrage Facteur Chance, puis on a eu de plus en plus d'ambition. On en est à 3 courts-métrages... Et ça suit son cours!

- Comment travaillez-vous, aujourd'hui, au sein du collectif? Au départ, il y a surtout Gautier et moi. On est affiliés avec Atome Théâtre, la compagnie présidée par Manuel Paque, qui est aussi un vivier pour nos acteurs. Notre but est surtout d'avoir une tête d'affiche qu'on apprécie et l'entourer de gens du coin. On a aussi travaillé avec le Rollmops Théâtre sur le court précédent. Gautier est scénariste, et il joue aussi. Moi, c'est la réalisation. Mais comme nous sommes une équipe réduite, on touche un peu à tout aussi, comme le repérage des lieux. Tout le monde est bénévole, sans exception. Sur le dernier tournage, on était 20 - 25 dans l'équipe technique, au montage, au maquillage à la régie... Ce sont des gens que j'ai rencontrés pendant mes études, qui viennent de Paris, Lille ou Bruxelles, et qui ont la même vision du cinéma que moi. Des rencontres, des affinités. On a aussi envie de faire vivre le Boulonnais, la Côte d'Opale, en faisant participer des locaux, acteurs et musiciens, comme Père et Fils dans Le Bain de Murphy. Gautier et moi, on a grandi ici. On est inspirés par Boulogne. Quand on pense à une histoire, on pense à un lieu en particulier, à un moment spécial, lié à Boulogne.

- En parlant des têtes d'affiche : Jean-Claude Dreyfus, Corinne Masiero... de grands noms! Comment faites-vous pour les inciter à travailler sur vos courts-métrages? On n'a pas de programme prédéfini, on y va au culot! On a eu de la chance aussi! Jean-Claude était venu au Portel faire un monologue sur Raymond Devos. On a récupéré son numéro et on l'a, entre guillemets, "harcelé" en lui disant qu'on avait un scénario pour lui. A force d'insister, il nous a appelés en disant "Passez-moi votre scénario, je vais le lire!". 2 ou 3 semaines après, il nous a dit qu'il avait apprécié le scénario et on l'a rencontré à Paris. Autour d'un café, il a fini par dire "oui". Pour Corinne Masiero, pareil, j'ai réussi à obtenir son numéro par le plus grand des hasards pendant une soirée. Je lui ai envoyé un texto alors qu'elle était en tournage sur Boulogne. On s'est rencontrés sur la digue, on a parlé de tout et de rien, et forcément du court. Et elle a accepté.

- Après le dernier court-métrage Mitch, qu'est ce qui s'annonce pour Pris de Court? Eh bien là, on a un court-métrage qui arrive pour cette année. Une nouveauté pour moi: je vais adapter la pièce L'homme qui vendra le monde d'Atome Théâtre en court-métrage. On va garder le fil rouge, le même univers, mais la pièce dure une heure et demi, le court-métrage fera 20 minutes maximum, donc il faudra faire des choix, pour l’esthétiques et pour l'histoire. On prévoit aussi un long métrage, mais ça prend plus de temps à préparer. - Pour le mot de la fin, quel serait ton conseil pour les gens qui, comme toi, voudraient se lancer dans le court-métrage? Si vous en avez vraiment envie, il faut essayer, il faut y aller! Je n’ai pas un manuel de base pour expliquer: on a certainement eu de la chance, on a rencontré des gens au bon moment, et on arrive à faire quelque chose. Notre premier court-métrage était vraiment amateur: on n'était que 3 ou 4 pour le faire, on filmait ça avec un Reflex. Et petit à petit, des gens ont commencé à graviter autour de nous, à travailler avec nous. Il faut persister!

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