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Jusqu'au 13 mai, la "Tectonique des plaques" vous emmène au cœur de la gravure

Aquatinte, eau forte, manière noire..., derrière ces mots mystérieux se cache un univers d'une incroyable richesse historique, culturelle et créative. Jusqu'au 13 mai, au fil de quatre sites, les services culturels de Boulogne invitent à (re)découvrir l'art de la gravure sous l'angle thématique du paysage. Pour l'occasion, quelques petites merveilles exhumées des réserves et collections patrimoniales seront exposées pour la première fois au public.

"Tectonique des plaques" Jusqu'au 13 mai 2017

Ecole Municipale d'Art - Bibliothèque des Annonciades - Château Musée - Archives Municipales.

Les cartes de Cassini, ancêtres de nos "Michelin"- photo N.Osstyn/Intranews

Conférences, ateliers, visites guidées, concerts complètent cette exposition thématique : cliquez ici pour en savoir plus

Le projet est né sous l'impulsion de Marie-Josée Gilbert, directrice de l'Ecole municipale d'Art et a réuni différents pôles culturels de la ville. L'idée ? Raconter l'histoire de la gravure, ses techniques et ses multiples utilisations à travers le temps. Le fil conducteur ? Le paysage. Pourquoi la tectonique ? Des plaques des graveurs, creusées par les outils, ravinées par les liquides, surgissent des paysages, à la manière de la tectonique des plaques, ces mouvements de l'écorce terrestre qui façonnent nos paysages.

Pascal Hautecoeur, professeur à l'EMA et âme de l'atelier gravure, a apporté son précieux concours à ce projet. Il nous emmène à la découverte de l'exposition. Suivez le guide !

Pascal Hautecoeur devant l'oeuvre collective de l'atelier gravure en l'honneur de Boulogne ©N.Osstyn/Intranews

1. Par sillons et par chemins - Cloître de la Bibliothèque des Annonciades place de la Résistance

"C'est ici que tout commence ! L'histoire de l'estampe nous est contée par le biais de ses techniques, de ses outils et de son utilisation en illustration, cartographie ou communication. Avec des pièces extraordinaires issues du fonds patrimonial de la bibliothèque !" explique Pascal Hautecoeur.

A ne pas manquer : un incunable de 1493, Les chroniques de Nuremberg, les cartes de Cassini, reliées sur soie, ancêtres de nos cartes Michelin ou encore l'édition de 1846 du Paradis perdu de Milton illustrée par les "manières noires" de John Martin.

Mais la préférée de Pascal reste le plan de Paris dit De Turgot. Gravé par Claude Lucas, il se présente en 20 plaques qui reconstituent le plan complet de la cité sous Louis XV. "Une merveille de précision : on distingue les branches des arbres et les bâtiments sont reproduits à la fenêtre près !" s'enthousiasme notre guide.

A g. une manière noire de John Martin - à d. un détail du Plan dit de Turgot -©N.Osstyn/Intranews

2. Paysages choisis - Ecole Municipale d'Art place de Picardie

"Place à la gravure contemporaine ! Les oeuvres ont été prêtées par le musée du dessin et de l'estampe de Gravelines. Ici on est dans la représentation du paysage, imaginé ou sublimé. Tous les artistes à un moment de leur vie, ont traversé la gravure et privilégié ce médium". souligne le graveur qui avoue un faible pour Le théâtre du sol de Dubuffet, évocation lithographique des textures du sol. A admirer : les arbres de Penone, travail sur l'empreinte et le ressenti, les paysages vus du TGV de Christine Crozat ou encore ce paysage japonisant d'Henri Rivière.

"Etonnante, la résonance entre les œuvres botaniques de François Houtin jardinier graveur contemporain (1950) qui s'est intéressé aux planches de jardin d'André Thouin (1750). Leurs deux noms sont l'anagramme l'un de l'autre !" s'amuse Pascal Hautecoeur.

A g.Le théâtre du sol de Dubuffet - à d. Un arbre de Penone -©N.Osstyn/Intranews

3. Paysages du monde - Château-Musée de Boulogne-sur-mer rue de Bernet

Réparties au fil des salles du musée et dans le cabinet d'arts graphiques, de précieuses gravures ont quitté les réserves où elles sommeillaient et se révèlent aux visiteurs. Vues du Boulogne d'antan, paysages d'ailleurs, offrent un autre regard sur le monde. "Ne manquez pas l'adaptation par Achille Jacquet du triptyque de Mantegna. Gravée au burin et imprimée sur satin cette oeuvre rare est particulièrement mystérieuse. Nul ne sait comment elle est arrivée dans les collections boulonnaises !" s'interroge Pascal Hautecoeur

Le Boulogne d'antan vu de la route de Calais ©N.Osstyn/Intranews

4.Paysages du vendredi par les élèves de l’atelier gravure de l'EMA - Archives municipales rue de Bertinghen

" Cette thématique a été l'occasion de redécouvrir à travers la gravure tout ce que peut être un paysage. A l'atelier, les élèves évoluent selon leur sensibilité artistique. Chacun a son regard, son approche technique et a apporté ses trouvailles." présente Pascal Hautecoeur. Couleurs, dimensions, sujets, outils, les graveurs du vendredi ont tout essayé et ont même conçu une estampe collective en l'honneur de Boulogne.

Oeuvres de Véronique Liénart - Christophe Chevalier- Oriane Gosset ©N.Osstyn/Intranews

Le gyotaku, technique japonaise qui sert à garder l'empreinte de poissons réels ©N.Osstyn/Intranews

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